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LE VIN ITALIEN

70 millions de litres de vin toxique

Au moins 70 millions de litres de vin toxique, contenant notamment des acides, ont été fabriqués et mis sur le marché italien, affirme vendredi l'hebdomadaire L'Espresso qui met en cause la mafia.

Les bouteilles ou packs incriminés sont des produits bas de gamme vendus de 0,70 à 2 euros le litre qui "contiennent bien peu de vin: au maximum un tiers, souvent moins", affirme l'enquête de l'hebdomadaire. "Le reste est un mélange meurtrier: une potion faite d'eau, de substances chimiques, d'engrais, de fertilisants et même d'une goutte d'acide chlorhydrique", poursuit le journal.

L'hebdomadaire affirme que 20 sociétés sont "impliquées dans le scandale" qui fait l'objet d'une enquête judiciaire toujours en cours. Huit d'entre elles sont situées dans le nord du pays.

La mafia impliquée

Les enquêteurs ont trouvé en septembre dernier au cours de contrôles effectués dans l'une de ces sociétés "des récipients contenant de l'acide chlorhydrique, de l'acide sulfurique et 60 kg de sucre", selon la même source. A l'autre bout de la chaîne se trouveraient des sociétés sous contrôle de la Sacra Corona Unita (SCU), la mafia des Pouilles, la région de l'extrême-sud de l'Italie.

Selon L'Espresso, deux sociétés de la région de Tarante, appartenant à la SCU, seraient les principaux producteurs de ce mélange empoisonné. "En dépit des saisies, de très nombreuses bouteilles restent encore en vente: L'Espresso en a trouvé un stock entier dans un centre commercial du nord-est du pays", affirme l'hebdomadaire.

Rome rassure

Interrogé par l'AFP, le ministère de l'Agriculture a assuré dans un communiqué que l'enquête a permis de protéger "les consommateurs" et de faire la différence entre les producteurs honnêtes et malhonnêtes. "Le monde du vin italien est un monde sain et dynamique qui travaille et obtient des résultats extraordinaires.

Ce ne sont pas quelques malfaiteurs, connus par ailleurs des forces de l'ordre pour avoir déjà été mouillés dans des affaires similaires, qui vont abîmer l'image d'un secteur économique entier", conclut le ministre de l'Agriculture, Paolo De Castro, dans le communiqué.

Le ministère n'a ni confirmé ni démenti la fabrication de 70 millions de litres de vin toxique dont fait état l'hebdomadaire.

 

 

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